- Auteure : Ingrid Chabbert
- Illustratrice : Maurèen Poignonec
- Éditeur : Kilowatt
- Collection : Les Kapoches
- Pages : 48
Quatrième de couverture : Il paraît que tout le monde sait faire du vélo. C’est ce qu’on lui répète depuis qu’il sait marcher. Pour Antoine, c’est plus compliqué que ça. Chez lui, sa mère ne va pas bien. Alors quand Coralie déménage juste en face, Antoine découvre le bonheur d’avoir une véritable amie. Avec qui il peut parler et tout partager. Peut-être même apprendre à faire du vélo ?
Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Tout le monde sait faire du vélo. Tout le monde, sauf Antoine. Car chaque fois qu’il l’enfourche, ça se finit par des chutes et des égratignures. Le garçon en a assez. Il est totalement convaincu que son vélo et lui sont incompatibles ! Sauf que ce n’est pas l’avis de Coralie, une fille aux cheveux roux qui a emménagé récemment en face de sa maison. Coralie, elle, est sûre qu’ensemble ils peuvent y arriver. Elle a confiance en Antoine, elle a confiance en leur amitié. Elle croit au pouvoir d’un sourire sincère, d’un mot encourageant, d’une main posée sur l’épaule. Car Coralie est une vraie amie, la meilleure, qui « lit dans les yeux », qui y voit « les sourires que tu perds, les bêtises que tu collectionnes et les larmes que tu effaces ».
Or, c’est une énorme chance pour Antoine de l’avoir rencontré et de pouvoir partager avec elle les moments difficiles, lorsque son cœur risque « d’exploser ». Parce que sa vie à la maison n’est pas facile. Entre son père plongé éternellement dans son journal et complètement déconnecté de tout ce qui se passe dans sa famille et sa mère au bord d’une dépression qui lui distribue généreusement des gifles, le garçon se sent perdu, isolé dans sa boule de chagrin et de solitude. C’est seulement grâce à son amitié pour Coralie, qu’Antoine commence à ressentir à nouveau la joie de la vie, remplie de rires et de petites attentions. Et puis, il y a aussi des changements qui arrivent au sein de sa famille …
Avec une douceur et une délicatesse extrêmes, à travers les mots d’un petit garçon, Ingrid Chabbert révèle une réalité difficile à laquelle sont confrontés bien des enfants. Le texte court mais riche et soigné en dit beaucoup sur la sensibilité d’un petit face à l’appréciation de ses proches, sur sa vulnérabilité face au comportement de ses parents, de sa maman, en particulier, sur ses peurs devant l’échec et les moqueries de son entourage. Pourtant, l’ambiance du récit n’est pas pesante ni sombre car les thématiques douloureuses sont habilement contrebalancées par la tendresse de l’amitié, par une complicité réconfortante et quelques touches humoristiques et apaisantes qui apparaissent tout au long de l’histoire. La force du texte se trouve dans sa simplicité, sa sincérité, sa justesse et sa profondeur. Les jolies illustrations colorées de Maurèen Poignonec se marient merveilleusement au récit, en apportant du charme et une naïveté touchante qui réchauffent le cœur.
Une histoire délicieusement tendre qui offre plusieurs ouvertures pour des discussions et qui réjouit par sa luminosité. A lire absolument !
Recommandé pour :
Lecture individuelle | |
Note : chronique réalisée dans le cadre d’un service de presse.