• Auteure : Isabelle Arsenault
• Illustratrice : Isabelle Arsenault
• Éditeur : La Pastèque

Présentation par l’éditeur :  Pauvre Colette, récemment déménagée dans un nouveau quartier, sa mère lui refuse un animal de compagnie. Mais lorsqu’elle cherchera à se faire de nouveaux amis, ce sera grâce à une perruche… imaginaire!  Ce livre est le premier d’une série mettant en vedette les personnages de la bande du Mile-End. Chaque livre apportera de nouvelles aventures, de nouvelles couleurs et des univers propres à la personnalité de chacun.

Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Une petite fille sort en trombe de sa nouvelle maison. Une petite fille fâchée, très fâchée même car l’avis de ses parents n’a pas changé : pas d’animal domestique chez eux, un point c’est tout. La petite fille trouve ce verdict injuste et exprime toute sa protestation en un coup de pied dont elle gratifie un des cartons de déménagement qui se trouve sur son chemin. Un carton sensé être vide mais qui, en s’envolant, laisse échapper un oiseau, à la grande surprise de la fillette. Et avec cet oiseau, c’est le début d’une belle aventure, autant inattendue qu’enrichissante. La petite fille en ciré jaune, c’est Colette. Elle n’est plus fâchée, mais intriguée et curieuse. Elle franchit le portail de sa maison et se retrouve nez-à-nez avec deux garçons du quartier, ses nouveaux voisins. Il ne faut pas beaucoup de temps à Colette pour inventer une raison de sa présence ici : elle cherche son animal de compagnie, une perruche récemment perdue. Les garçons, très enthousiastes pour l’aider, vont l’entraîner dans une joyeuse randonnée durant laquelle, d’une maison à l’autre, Colette rencontrera plusieurs enfants du quartier qui collaboreront à la recherche de son oiseau imaginaire. L’oiseau qui, d’ailleurs, se remplit progressivement de couleurs et de sons, et au fur et à mesure du récit de la fillette devient de plus en plus réel, même pour Colette elle-même…

Ce petit livre sympathique à la couverture ensoleillée, le premier ouvrage d’Isabelle Arsenault en tant qu’auteure et illustratrice, ouvre une série d’albums qui mettent en lumière les enfants de la bande du quartier Mile-End à Montréal (Québec). Le charme de l’histoire de Colette repose sur l’inimitable univers graphique créé par l’illustratrice, sur cette ambiance douce et sincère qui s’en dégage, sur ce rythme répétitif avec lequel les éléments s’enchaînent à la manière d’un conte aux tonalités fantastiques. Pourtant, la vraie prouesse de l’auteure, qui fait de ce livre une perle rare, se manifeste dans sa capacité étonnante de conter l’enfance dans son essence même, avec ses envies et ses aspirations, ses peines et ses colères, ses besoins de compagnie, de relations avec les autres, de compréhension. Et surtout, l’enfance avec son gigantesque pouvoir d’imagination qui nous emmène quelque part où les frontières entre le réel et l’imaginaire s’effacent, qui réconforte et qui apaise, qui réunit et qui divertit, qui guérit et qui permet d’avancer sur le chemin de la vie. Isabelle Arsenault habille cette enfance de couleurs tendres, modérées, en faisant ressortir les détails révélateurs par quelques touches de jaune et de bleu qui rendent le livre particulièrement séduisant.

Un album frais, original et lumineux qui ouvre grand les portes de l’imagination et nous invite à suivre son envol sans hésiter. Un véritable éloge à l’enfance qui ne craint pas de pénétrer dans un monde inventé et d’y rester en savourant les trésors qu’il offre. Un début délicieux qui donne l’envie de découvrir la suite !

Recommandé pour :

Lecture individuelle/partagée

Note : chronique réalisée dans le cadre d’un service de presse.