- Titre original : 43 Old Cmetery Road, Book 1, Dying to meet you (2009)
- Auteure : Kate Klise
- Illustratrice : M. Sarah Klise
- Traducteur : Mickey Gaboriaud
- Éditeur : Albin Michel Jeunesse
- Collection : Witty
- Pages : 176
Quatrième de couverture : Ignace Bronchon est sans doute le plus grincheux des auteurs de séries pour enfants. Lui qui n’a pas écrit une ligne depuis vingt ans espère terminer le treizième volume de sa série dans la vieille demeure victorienne du 43, rue du Vieux-Cimetière qu’il a louée pour l’été. Mais il découvre horrifié qu’il doit cohabiter avec Lester, le fils des propriétaires, et – bien qu’il ait quelques difficultés à l’admettre – avec Adèle I. Vranstock, l’ancienne propriétaire. Ou, plus exactement, avec le fantôme d’Adèle…
Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Aimez-vous les histoires de fantômes ? En voici justement une. Attendez-vous des frissons qui vous parcourent en lisant ces histoires ? Ici, vous n’en trouverez pas ! Car c’est une histoire inhabituelle qui, au lieu de vous effrayer, vous fera sourire, rire, et vous donnera une envie irrésistible de rencontrer ce fantôme en personne !
Toute une galerie de personnages présentés dès les premières pages ainsi qu’un dessin minutieux du manoir victorien délabré, situé au 43, rue du Vieux-Cimetière, le lieu principal des événements, nous plongent immédiatement dans l’ambiance particulière du roman. Tout ici nous prépare au mystère, et nous commençons à tourner les pages de ce livre avec avidité.
L’un des plus grands mérites de ce roman est son style épistolaire, d’autant plus original et plus attirant qu’il est très rare de nos jours, particulièrement dans la littérature jeunesse. Écrire et communiquer par lettres, est un art exigeant, un « art en voie d’extinction », comme l’appelle Adèle I. Vranstock en personne, l’écrivaine fantôme et la propriétaire de la maison hantée. Il est donc très intéressant et amusant de suivre cet échange écrit entre les personnages de l’histoire, à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur de la maison. De plus, les typographies varient d’un expéditeur à l’autre, en nous permettant de les reconnaitre plus facilement.
Ce qui rend ce roman encore plus captivant, ce sont aussi des coupures du quotidien de la ville, La Gazette de Livid City, dont les articles informent les lecteurs sur tous les événements importants survenus dans la ville. Les lettres, les coupures de journaux, les brochures, et plus tard (dans les volumes suivants de la série), différents formulaires, des enveloppes, des photos, ainsi que des illustrations faites par le jeune garçon Lester (Les) Perrance, permettent au jeune lecteur de voir la réalité sous différentes perspectives, évaluer différents points de vues et, surtout, formuler son propre avis sur tout ce qui arrive à Livid City.
L’intrigue est très bien ficelée, le style de l’écriture est élaboré et léger en même temps, les pages fourmillent de jeux de mots et d’humour malicieux, en captivant notre attention et en nous gardant accrochés à la lecture jusqu’à la dernière page. Il faut ajouter que l’humour est souvent transformé en ironie qui cache une critique subtile de la société avec son hypocrisie et le rejet de tout ce qui est différent et ne rentre pas dans les paramètres de la « vérité » établie par cette société (il s’agit surtout des tomes suivants). Les personnages, particulièrement les principaux (Lester Perrance, Ignace Bronchon, l’écrivain pour les enfants, et Adèle I. Vranstock, ou plutôt son fantôme :-)) sont très attachants, et on a hâte de les retrouver dans les prochaines aventures.
Je reconnais que je suis tombée sous le charme de cette série et je suis impatiente d’en lire la suite ! Alors approchez, vous qui aimez les fantômes, les aventures, l’écriture et les mystères : ce livre attend que vous ouvriez sa première page. Et après, vous ne voudrez plus en sortir !
Recommandé pour :
Lecture individuelle |
Note : Le septième tome de la série, La monstrueuse farce de Loch Ness, est sorti en juin 2015.