- Auteure : Flore Vesco
- Éditeur : Didier Jeunesse
- Pages : 224
Présentation par l’éditeur : Louis Pasteur, 19 ans, entre comme boursier à l’institution royale Saint-Louis, animé par un seul désir : assouvir sa curiosité pour les sciences. Il est loin d’imaginer que sa première année d’étude va être bouleversée par des meurtres aussi terribles que mystérieux, perpétrés dans l’enceinte même de l’école. Il va mener l’enquête avec la jeune Constance, une pensionnaire intrépide et courageuse. Entre loups-garous et complots, ils useront de vaccins autant que de coups d’épée pour sauver les élèves et même… le roi Louis-Philippe! Un roman d’un genre nouveau : le policier fantastico-historico-scientifico-romantique !
Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ?
Chère Flore Vesco,
J’ai ouvert votre roman au titre si évocateur en me demandant ce que je pourrai bien y trouver de passionnant pour moi qui ne suis absolument pas une fan de chimie ni une accro de créatures fantastiques et ténébreuses comme les loups-garous, par exemple. Eh bien, je dois avouer qu’après avoir parcouru les pages 7 et 8 du chapitre 1, je me suis laissée inconsciemment entraîner dans le flot de vos phrases formidablement raffinées. Je me suis retrouvée ainsi au milieu de la cour de l’institution royale Saint-Louis à Paris, (en plein 1840 !) juste à côté de ce célèbre Louis Pasteur à qui vous consacrez tout un roman avec un enthousiasme non dissimulé. Et je vous comprends, car il n’est pas possible d’ignorer ce grand étudiant boursier, descendu récemment du massif jurassien, qui se démarque de ses camarades non seulement grâce à sa taille et ses particularités vestimentaires, mais aussi et surtout grâce à ses capacités intellectuelles extraordinaires, invariablement accompagnées par une débrouillardise hors pair. Rapidement, je me suis attachée à ce jeune prodige qui n’arrête pas de m’étonner par son potentiel, sa perspicacité et son dévouement exceptionnel au progrès scientifique. A ma grande surprise, je me suis vue adhérer totalement à ses idées révolutionnaires qui paraissaient folles et dangereuses à son entourage, et j’ai senti le rythme de mon cœur s’accélérer dangereusement chaque fois que j’ai vu Louis au seuil d’une nouvelle grande découverte. Et oui, moi qui ne m’intéressais absolument pas aux expériences chimiques, je suis maintenant religieusement toutes les étapes de la fermentation et de la pasteurisation, je passe mon temps en observant la reproduction des bactéries, je prône l’aseptisation, je trépigne d’impatience devant l’invention du vaccin et je ne me lasse pas de toutes ces distillations, dissolutions, filtrations et réactions chimiques. Mais ce n’est pas tout. Car il y aussi la noble Constance, la jeune préfète des lycéennes, qui entre en scène lors des événements sombres qui surviennent entre les murs de l’institution. Comment de ne pas s’attacher à cette fille si frêle et docile à première vue, mais ô combien courageuse, rebelle et téméraire quand il faut réagir ? Ils font un duo du tonnerre ces deux-là, surtout quand il s’agit de sauver l’école d’un mystérieux loup-garou qui sème la terreur. Il faut les voir pendant ces courses-poursuites : Louis avec son vieux microscope en guise d’arme et Constance avec son épée qu’elle maîtrise à la perfection. Spectaculaire, rien à dire, à tel point que je me suis mise à courir avec eux pour le combattre, ce loup-garou, moi qui me croyais si loin de ce genre de choses !..
Mais quel rythme contagieux, quel suspense palpitant, quelle fraîcheur de style, quelle richesse du vocabulaire, quelle maîtrise de la langue, quel travail de documentation, quelle force de l’imagination ! Je n’ai plus pu m’arrêter après les pages 7-8, partagée entre l’admiration pour votre écriture, chère Flore, et les émotions ressenties lors de cette aventure si trépidante. Je crois que je ne m’attendais pas du tout à cela, et c’est exactement ce que j’apprécie chez vous comme écrivaine : cette capacité à surprendre vos lecteurs en leur proposant des créations absolument originales, audacieuses, déstabilisantes et décapantes qui divertissent en les enrichissant et en stimulant leur pensée. Dans ce roman, vous avez si bien réussi la distillation des informations, la filtration des idées, la solution de mots et les mélanges de phrases que j’ai pu pleinement profiter de 86mg d’angoisse, de 970g de travail mental intense, de 154L d’émotions fortes, de 350kg d’humour et de 500t de plaisir ! Pour lesquels je vous remercie chaleureusement, en attendant avidement la suite des aventures de la S.S.S.S.S.S. (la Société Super Secrète des Savants et Sciences Surnaturelles),
Votre lectrice impatiente et dévouée
Un roman brillant et unique, rempli de réactions fantastiques ! A ajouter dans chaque bibliothèque (même si vous n’aimez pas la chimie ou les loups-garous :)) ! Une auteure de talent à suivre.
Mon extrait préféré
« Louis procéda donc à un interrogatoire méthodique. Il questionna Constance sur sa passion pour l’escrime, sa famille, les cours qu’elle suivait, ses devoirs de préfète, son régime alimentaire, son rythme de sommeil, son champ de vision et la manière dont elle percevait les couleurs, ses interactions avec ses congénères et son adaptation au milieu. Il aurait volontiers pris des notes, tant les réponses de la jeune fille étaient passionnantes. Louis découvrait une espèce méconnue de la communauté scientifique, et presque aussi surprenante que les bactéries anaérobies. La gent féminine était régie par des codes si complexes qu’il avait matière à rédiger un traité en plusieurs tomes. »
Recommandé pour :
Lecture individuelle |
Chère baladeuse en page,
Votre lettre me fait infiniment plaisir. Sa lecture a stimulé mes nerfs vasomoteurs du grand sympathique, ravigoté mon système limbique, encouragé mes vésicules présynaptiques à libérer des endorphines.
Il parait que Louis Pasteur a dit que le plus beau mot de notre langue française était le mot « enthousiasme ». Merci du vôtre !
Votre dévouée écrivailleuse, Flore Vesco
Mais quelle réponse ! Merci beaucoup, chère Flore !
bonjour Flore Vesco
je m’appelle Lou et j’ai participé au prix gavroche 2018, et je suis au collège Marcel Pagnol de Rueil Malmaison. ce livre est tout bonnement mon préféré avec « les optimistes meurent en premiers »
merci pour tout le travail que vous avez donnez pour l’ecrire, il m’a emportée au pays des merveilles.
Bonjour Lou,
Ton message me fait énormément plaisir ! Je suis super contente que mon roman ait eu le prix Gavroche, surtout que j’avais adoré rencontrer les jeunes lecteurs qui participaient au prix ! Un grand merci à toi, donc : c’est grâce à des retours comme le tien que je prends autant plaisir à écrire… A bientôt entre les pages, ou peut-être une autre fois à Reuil-Malmaison ! Merci encore !