• Auteur : Ge Cuilin
• Traducteurs : Nicolas Henry et Si Mo
• Illustrateur : Wu Jinglu
• Éditeur : Les éditions Fei

Présentation par l’éditeur : Dans un lointain village chinois, vivait une jolie petite fille, gardeuse d’oies. Elle chérissait ses oies qui étaient ses seules amies. Elle vivait chez sa tante qui avait une petite fille aveugle du même âge. Jalouse, elle jeta du sable dans les yeux de sa nièce. La petite gardienne d’oies partit dans la montagne et trouva le raisin sauvage, la seule plante capable de guérir la cécité. De retour au village, elle guérit sa petite cousine, les paysans, et apporta paix et joie dans le village. Un très beau conte traditionnel chinois, magnifiquement illustré par Wu Jinglu en 1985.

Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Il y a très longtemps, quelque part en Chine, dans un village perdu, une petite orpheline aux yeux étincelants passait ses journées à s’occuper des oies de sa méchante tante. Puisqu’elle était tout le temps entourée de ces volatiles, qui prenaient, à leur tour, soin d’elle, on avait appelé la fillette « la petite gardeuse d’oies ». Lorsque la tante donna naissance à un enfant, ce fut une petite fille, mais elle naquit aveugle et alors, la tante se remplit d’une haine et d’une rage brûlantes  contre sa belle nièce. Un jour, ne contrôlant plus sa furie, elle frotta les yeux de l’orpheline avec de la chaux ce qui la priva de la vue et la plongea dans un grand chagrin. Mais malgré son accablement, la petite gardeuse d’oies trouva le courage et la détermination pour suivre le chemin au cœur de la Montagne où, selon la légende, elle pourrait goûter des raisins sauvages qui rendaient la vue aux aveugles. Sa quête, longue et périlleuse, s’avérera gratifiante et précieuse et à la fin elle apportera le bonheur à de nombreuses personnes…

Ce très beau conte populaire chinois a connu un long chemin et beaucoup de succès, à partir de sa première publication en 1956 jusqu’à cette magnifique version de 2016 que nous tenons dans nos mains grâce aux éditions Fei. Dans ce texte simple mais raffiné et poétique, marqué par une fluidité et une cadence mesurée caractéristiques de l’oral, nous retrouvons de nombreux ingrédients des contes classiques : une orpheline, belle et gentille, livrée à la méchanceté de sa tante (un personnage diamétralement opposé) qui veut se débarrasser d’elle, la quête de l’héroïne pour trouver la solution au malheur, de multiples péripéties et obstacles qui exigent beaucoup de persévérance et de volonté, la rencontre avec une Force Suprême douée de pouvoirs magiques (ici le Dieu de la Montagne) qui la récompense pour sa bonté, la décision de la protagoniste de partager sa trouvaille avec les autres pour les rendre heureux au retour dans son village natal, etc. Comme c’est propice aux contes, le message de l’histoire apparaît avec une clarté sur ses dernières pages en soulignant la valeur du courage, de l’espoir et de la bienveillance qui peuvent transformer le monde.

Le texte est admirablement soutenu par les splendides illustrations de Wu Jinglu. Leurs couleurs lumineuses, qui laissent beaucoup de place aux teintes de bleu et de vert dans toute leur richesse, remplissent les pages de l’album avec luxuriance et transportent subtilement le lecteur dans le monde de la petite gardeuse d’oies. L’omniprésence de la nature fait verdoyer des planches entières, et le caractère rétro des aquarelles irradie un charme particulier. On s’y perd, dans cet univers doux et merveilleux, et c’est avec un grand plaisir !..

Élégant et délicat, très soigné par l’éditeur, cet album fera la joie de ses lecteurs et leur fera vivre des instants magiques. Un livre qui va sûrement enrichir votre collection de contes, ne vous en privez pas !

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Lecture partagée
Lecture/animation en groupe

Note : chronique réalisée dans le cadre d’un service de presse.