- Titre original : La vida sin Santi (2014)
- Auteure : Andrea Maturana
- Illustrateur : Francisco Javier Olea
- Éditeur : Talents Hauts
Quatrième de couverture : Emma et Léo sont les meilleurs amis du monde. Mais un jour, Léo doit déménager. Peu à peu, Emma va comprendre que l’amitié résiste au temps.
Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Parfois les départs s’annoncent soudainement, sans prévenir. Parfois les séparations prennent un goût amer. Parfois les distances, infranchissables, s’allongent jusqu’à l’infini. Parfois le temps s’arrête, et les attentes deviennent pesantes, sombres et étouffantes.
Emma comprend mieux que n’importe qui ce que veut dire être séparé de son meilleur ami. Léo est parti, et elle se retrouve toute seule dans ce monde devenu étrange sans lui. Comment se débarrasser de ce grand vide qui la suit partout ? Comment apprendre à apprécier la vie à nouveau et retrouver le sourire ?..
Quel bel album nous offrent ici les éditions Talents Hauts ! Quelle sensibilité et quelle délicatesse émanent de ses pages pour aborder un sujet très important pour les petits – la séparation avec leurs amis. Car parfois, nous, les adultes, nous ne nous rendons pas compte quel ampleur peut prendre la détresse d’un enfant qui se retrouve loin de ses camarades.
La force de cet album réside dans une harmonie parfaite entre le texte et les illustrations. Les mots simples, justes et imagés, sont réduits au minimum et apparaissent plutôt comme une réflexion sur la suite des événements. Ce sont les illustrations qui parlent : dépouillées, fantaisistes, symboliques, elles possèdent un pouvoir évocateur ainsi qu’une tendresse presque palpable. Différentes émotions passent par les images, expressives et apaisantes par leur sobriété associée à une palette de couleurs subtilement sombres (nuances de brun, de crème, de gris et de bleu). Ces teintes de mélancolie cèdent la place aux couleurs plus vives (jaune, orange, verte) vers la fin de l’histoire pour mettre en valeur la joie de nouvelles découvertes et amitiés ainsi que les retrouvailles avec Léo.
Parfois, on a besoin de séparations pour comprendre qu’« il y a des endroits que le temps n’atteint pas ».
Un album touchant et intelligent, admirablement riche de sens, de beauté, de réflexions… Un trésor !
Recommandé pour :
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Note : chronique réalisée dans le cadre d’un service de presse.
Merci beaucoup pour votre belle critique!!! <3
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