• Auteure : Sophie Humann
• Illustrateur : B. Rafaël
• Éditeur : Gulf Stream
• Pages : 224

Quatrième de couverture : Strasbourg, 1825. Gaspard s’ennuie au Collège royal, et n’aime que le dessin. Il rêve de devenir sculpteur comme son père, et de veiller à son tour sur la cathédrale… même si l’on raconte qu’un lac mystérieux se cache sous ses fondations et que des morts y seraient condamnés à ramer pour l’éternité ! Afin de susciter l’admiration de son père, et des élèves du collège qui l’ignorent, Gaspard décide de partir à la recherche du légendaire lac des Damnés avec l’aide de son ami Basile, un jeune batelier de l’Ill. Mais un curieux personnage encapuchonné rôde dans la capitale alsacienne et semble déterminé à voir les deux garçons échouer, au point d’enlever la jolie Margot, la sœur de Basile…

Pourquoi est-ce que je l’ai aimé ? Gaspard, un jeune adolescent de 12 ans, aime plus que tout dessiner. Et peu importe l’endroit ou l’heure. Même s’il faut se lever à l’aube et partir sur les berges de l’Ile avant le début des cours (ce que son père lui avait d’ailleurs interdit de faire). Car le père de Gaspard n’approuve pas la passion de son fils pour le dessin et l’architecture malgré l’envie de ce dernier de devenir sculpteur. Comme son père, lui-même sculpteur et compagnon veillant sur la cathédrale. Gaspard est alors obligé de passer ses journées au Collège royal, en s’ennuyant et en rêvant de s’en échapper… On est à Strasbourg en 1825.

Ce matin, en dessinant au bord de la rivière, Gaspard ne se doute pas qu’un changement arrive dans sa routine paisible. Un changement déclenché par un cigogneau tombé de son nid. Cherchant une solution pour sauver l’oiseau, Gaspard fait la connaissance de Basile, un jeune batelier, qui décide de ramener le cigogneau à sa sœur Margot, celle-ci aimant s’occuper d’animaux. Ainsi, le petit oiseau réunit les trois enfants qui vont désormais partager leur temps, leurs idées et leurs aventures.

Et la première aventure ne  tarde pas car Gaspard, très intéressé par la légende du lac des Damnés,  part à sa recherche dans les souterrains de la cathédrale. Il réussit à convaincre Basile de l’accompagner, et après avoir trouvé l’accès à des passages secrets, les deux amis entament leur exploration souterraine avec le plus grand enthousiasme. Bientôt, ils font des découvertes surprenantes qui engendrent beaucoup de questions et pas moins de dangers imprévus…

D’une plume fine et bien tournée, Sophie Humann nous entraîne dans un univers original, à mi-chemin entre le réel et l’imaginaire, où les faits historiques, les descriptions architecturales et la reconstitution de la vie quotidienne de la population strasbourgeoise du début du XIXe siècle chevauchent avec naturel les légendes locales soutenues par les croyances populaires. Porté par une écriture vive et prenante, ce roman propose au lecteur une belle évasion dans une autre époque sous la forme d’une aventure palpitante mêlant une enquête policière avec l’ambiance mystérieuse et effrayante de la légende. L’intrigue bien ficelée, le suspense maîtrisé, l’émotion présente, le vocabulaire riche et recherché, les chapitres courts joliment ornés, les nombreux dialogues, les personnages sympathiques et authentiques – tout cela rend la lecture agréable, captivante et intelligente.

Un très bon début pour cette série, un voyage dans le passé qui donne envie de suivre les compagnons de la cigogne dans leurs prochaines aventures ! Pour toutes/tous les dévoreuses/dévoreurs de livres à partir de 9 ans !

Recommandé pour :

Lecture individuelle

Note : chronique réalisée dans le cadre d’un service de presse.